Augmentation préoccupante de la mortalité infantile en France
La
mortalité infantile en France connaît une hausse inquiétante depuis une décennie. En 2024, 2 700 enfants de moins d'un an sont décédés, soit un taux de 4,1 décès pour 1 000 naissances vivantes. Ce chiffre marque une augmentation par rapport à 2011, où le taux était de 3,5 ‰.
insee.fr
Comparaison européenne : un recul notable
Autrefois en tête des classements européens, la France se situe désormais au 23ᵉ rang sur 27 en termes de
mortalité infantile. En 2022, le taux français était de 4,5 ‰ chez les garçons et 3,7 ‰ chez les filles, contre une moyenne européenne de 3,5 ‰ et 3,0 ‰ respectivement. Des pays comme la Suède affichent des taux nettement inférieurs, à 2,5 ‰.
sante.lefigaro.fr
Facteurs de risque identifiés
Plusieurs facteurs influencent cette tendance :
- **Sexe de l'enfant** : Les garçons présentent un risque 1,2 fois supérieur à celui des filles de décéder avant l'âge d'un an.
insee.fr
- **Naissances multiples** : Les enfants issus d'accouchements multiples, tels que les jumeaux ou triplés, ont un risque cinq fois plus élevé de
mortalité infantile.
insee.fr
- **Origine géographique des mères** : Les mères résidant dans les départements d'outre-mer (DOM) ou nées en Afrique (hors Maghreb) ont deux fois plus de risque de perdre leur bébé que les autres mères.
insee.fr
La mort subite du nourrisson : un défi persistant
Chaque année, entre 250 et 350 bébés de moins d'un an décèdent soudainement et sans explication, souvent pendant leur sommeil. Ce phénomène, connu sous le nom de mort inattendue du nourrisson, reste la première cause de
mortalité infantile en France. Malgré des campagnes de sensibilisation dans les années 1990, le nombre de cas stagne depuis plusieurs années.
lemonde.fr
Appels à l'action
Face à cette situation, des voix s'élèvent pour alerter les autorités. En octobre 2024, le sénateur Patrice Joly a interpellé le gouvernement sur l'évolution préoccupante de la
mortalité infantile en France, soulignant la nécessité d'une action rapide pour inverser cette tendance.
senat.fr
Conclusion
La hausse de la
mortalité infantile en France est un signal d'alarme qui nécessite une mobilisation collective. Il est impératif de renforcer les politiques de santé publique, d'améliorer l'accès aux soins et de poursuivre les recherches pour comprendre et prévenir les causes de ces décès prématurés.