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La nouvelle circulaire de Bruno Retailleau sur l'immigration : un tournant restrictif

Le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, a récemment introduit une nouvelle circulaire visant à durcir les conditions de régularisation des étrangers en situation irrégulière en France. Cette initiative marque une rupture significative avec la politique précédente, notamment la circulaire Valls de 2012.

Principaux changements apportés par la circulaire

La circulaire Retailleau introduit plusieurs modifications majeures : -
Durée de résidence requise
: La période minimale de présence en France pour prétendre à une régularisation passe de cinq à sept ans. Cette mesure vise à renforcer les critères d'intégration des demandeurs. -
Exigences linguistiques
: Une maîtrise accrue de la langue française est désormais exigée, bien que le niveau précis requis ne soit pas spécifié. Cette condition souligne l'importance de l'assimilation culturelle. -
Critères d'activité professionnelle
: Les travailleurs sans papiers doivent justifier de douze mois d'activité sur les vingt-quatre derniers mois, contre huit mois auparavant. Cette modification vise à restreindre l'accès à la régularisation par le travail.

Position du ministre de l'Intérieur

Bruno Retailleau insiste sur le caractère exceptionnel de la régularisation, affirmant qu'elle ne constitue pas un droit automatique. Il souligne la nécessité de lutter contre l'immigration illégale et de ne pas encourager les entrées irrégulières en facilitant les régularisations.

Réactions et critiques

Cette nouvelle circulaire a suscité des réactions variées : -
Rassemblement National (RN)
: Le RN a critiqué la mesure, estimant qu'elle ne va pas assez loin et qualifiant Bruno Retailleau de "faux dur". Le parti appelle à refuser le principe même des régularisations de sans-papiers. -
Associations et défenseurs des droits de l'homme
: Des inquiétudes ont été exprimées quant à un possible durcissement radical et à l'accroissement des tensions sociales résultant de ces nouvelles directives.

Contexte politique

Depuis sa nomination, Bruno Retailleau a adopté une position ferme sur l'immigration, s'opposant à une société multiculturelle et prônant une assimilation stricte des étrangers aux valeurs républicaines françaises. Cette approche s'inscrit dans une vision conservatrice de l'identité nationale.

Conclusion

La circulaire Retailleau représente un tournant significatif dans la politique migratoire française, en durcissant les conditions de régularisation des étrangers en situation irrégulière. Si elle répond à une volonté de contrôle accru de l'immigration, elle soulève également des débats sur les principes d'intégration et les valeurs républicaines.